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Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/362

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276 ESTIENNE DE LA BoE·1·1E XIII Reproche moy maintenant, ie le veux, Si oncq de toy i’ay eu faueur aucune, Traiftre, legere, inconftante fortune. Reproche moi hardiment, il tu peux. Depuis le iour qu’en mal’ heure mes yeux 5 Voyent du ciel la lumiere importune, Ie fuis le but, la defcharge commune De tous les coups de ton bras furieux. Bien tofl; i’auray, delià, l’heure f>auance, I’auray de toy par mort quelque vengence, io Lors que de moy l’ame fera partie. A toy vrayement le camp demeurera; Mais, i’en fuis feur, ma mort te fafchera, De te laiiler cruelle fans partie. XIV Quand celle i’oy parler qui pare noftre France, Lors fon riche propos i’admire en efcoutant; Et puis Delle fe taift, i’admire bien autant La belle maiefté de fon graue lilence. S’elle efcrit, Delle lit, f»elle va, üelle dance, 5 Or ie poife fon port, or fon maintien confiant,