Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/417

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' NOTES 33 [ maistresse d’eschole que la c0ustume» (Essais, I, 22). Il faut voir ce chapitre de Montaigne consacré à la coutume, et ou se retrouvent d’heu— reuses réminiscences de La Boétie. P. 2;, I. 29: Appien, Guerres de Mithridate, éd de Henri Estienne, 1 592, in-folio, p. 248; Pline, Histoire naturelle, XXIV, 2. P. 2;, I. 49: gel, gelée. Italien, gelo. De Brach, œuvres poétiques (éd. Dezeimcris), I, 172 et 178. P. 24, I. 2 : C’est sans doute ce passage qui a donné lieu à Montaigne de croire que La Boétie « eust mieux aimé estre nay à Venise qu’à Sarlat » (Essais, l. I, ch. 27). P. 24, l. 19: Plutarque, De l’éducati0n des erjants, c. 2. P. 25, l. ;2: ramentevoir, rappeler, remémorer. Montaigne: « Il alloit ramentevant à haute voix l'hon0rable cause de sa mort. » - Sur ces faits, voy. Hérodote, l. VI, ch. 48, 49, 94; I. VII, ch. 5, 8, 32 et surtout 1;;. P. 25, I. 40: Complétez la variante: « de ceux que Daire son père y auoit envoyez ». P. 25, I. 4l : spartain. M. Voizard (Langue de Montaigne, p. 251) n’a trouvé que dans Montaigne l'adjectif spartain. « L’histoire spartaine » · (Essais, I. II, ch. ;2). P. 27, l. ;5 : Plutarque, au commencement dela Vie de Caton d’Utique. P. 27, l. 48: Si dit lors. Du latin sic. La conjonction si conserve maintes fois dans les Essais sa signification étymologique ainsi (Voizarcl, Langue de Montaigne, p. 139). Brantôme, œuvres (éd. L. Lalanne), t. V, p. 148, et De Brach, œuvres poétiques (éd. Dezeimeris), t. II, p. BI;. P. 28,1.11: Henri de Mesmes écrit'dans son essai de réfutation: « Qu’apellons-nous Rome? une République? nous nous trompons. C'est0it une cage d`oiseaux de rapine, voleurs qui escumoient le monde; c`est0it une oligarchie, une tirannie d‘une cité sur toute la terre habitable; je trouve le monde moins foulé d’Alexandre que d’eux. Ils chassèrentles tyrans de dessus eulx pour le devenir du reste de la terre, ils n’estoient pas Roys, mais ils bailloient des Rois à l`Asie, à l`Afrique, à l‘Europe». P. 28, 1. I2 : Variante: ct que le pays et le terroir parfacent rien ». P. 28, l. 16: Variante : « le joug au col, et que, ou bien on les excuse ». P. 29, I. ;8: nam natif. Montaigne : « la vraye et naifve vertu (Essais, l. II, ch. 27). _ _ P. 29, I. 4I : C’est-à-dire: comme celle des plus braves courtaus. Rien n‘était plus fréquent au XVIe siècle que cette tournure elliptique, qui donne de la rapidité à la phrase. La même construction était fréquente en grec (Voy. Matthias, Grammaire grecque, p. 890 et suiv. dela traduction fran- çaise), et se retrouve aussi en italien(voy. notamment Dante, Inferno, II, 61). On en rencontre d’autres exemples dans La Boétie. Montaigne lui aussi a usé fréquemment de cette ellipse. De nombreux exemples pris dans les Essais ont été mentionnés par M. Dezeimeris dans une note des œuvres de Melin de Sainct-Gelays (Bibliothèque elzévirienne, t. Il, p. 200), et dans une remarque sur un vers de Despois qui complète les précédentes indications (Poésiesfrançaises, latines et grecques de Martin Despois, p. 4;). P. 29, l. 41: brave signiüait primitivement beau, pompeux, superbe. Il a conservé dans le patois périgourdin une partie de son sens primitif: on dit encore d’une jolie fille: ey bravo, elle est belle. Ce sens s‘est également