Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/418

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332 NOTES maintenu dans le langage gascon. — Courtaud, cheval qui a le crin et les oreilles coupés, d’après Nicot, et, d’après Roquefort, cheval de course de moyenne taille. ' P. 29, l. 44 : se gorgiasent sous la barde, se pavanent sous l‘armure qui les recouvre. Suivant Nicot, le mot gorgias avait deux acceptions: sub- stantif, c‘était le nom d‘une des plus riches parties de Fhabillement des femmes; adjectif, il avait pris par extension le sens de pimpant, paré, élé- gant. Montaigne l‘emploie avec cette dernière signification. Parlant de cette acception, Ménage dit: « La vieille langue avait gorgias, le XVIe siècle a fait le verbe gorgiaser, et l’a employé souvent ». Montaigne: « Pourvu qu’ils se gorgiasent en la nouvelleté, il ne leur chault de l‘efIicace » (Essais, l. Ill, ch. 5). ——Barde, armure du cheval et aussi harnachement. Montaigne : « Si vous marchandez un cheval, vous lui ostez ses bardes, vous le voyez nud et à descouuert » (Essais, l. I, ch. 42). _ P. 30, l. 1 : Montaigne: « elles (les femmes) agrandissent le regret du mary perdu par la souvenance des bonnes et agréables conditions qu’il avoit » (Essais, l. II, ch. 4). P. 3o, l. 6 : case, maison. Italien, casa, d’où également casanier. P. 30, 1. 15: Le D' Payen et L. Feugère ont rappelé que Montaigne voulait que le gouverneur d'un enfant de bonne maison « eust plustot la _ teste bien faite que bien pleine » (Essais, l. I, ch. 25). P. 31, l. QI : Le texte des Mémoires de l’eslat de France me semble fournir la vraie leçon. ` P. 31, l. 32: ].—V. Le Clerc cite, à ce propos, Lucien (Hermotime ou le choix des sectes) et Erasme (sur le proverbe Momo satiyîzcere). P. 3x, l. 41 : Plutarque, Vie de Cicéron, c. 53. P. 32, l. 2o: qu’il leur enfut bien succédé, qu’il leur en fut bien arrivé. Montaigne : « commence à experimenter comment te succèderont la doulceur et la clemence » (Essais, I, 23). P. 33, l. 32 : Ainsi qu`0n l’a remarqué, ce n’est pas dans le traité des Maladies, indiqué ici par La Boétie, mais dans le traité intitulé Hcpl àépwv, . ~É•ô¢i·ru>vxa`n1ô1twv· Voy. la traduction de M. Littré (t. II, p. 63). Le D*’ Payen a reproduit, dans son édition de la Servitude volontaire, les passages d‘Hippocrate allégués par La Boétie, P. 33, l. 35 : Voy. dans les œuvres d’Hippocrate la lettre d`Artaxercès à Hystane, celle d’Hystane à Hippocrate et la réponse cl’Hippocrate à celui·ci. P. 33, l. 42 : avec la liberté, se perd, tout en un coup, la vaillauce. C’est une allusion directe à ces deux vers devenus proverbiaux (Homère, Odyssée, XVII, 322): "Hp.r.m.: yàp ·r`&pcriç ëtnoalvozat glpûonat Zsiaç àvépoç, ein' ôiv p.w xwrà 6067uov ·hp.ap ê'}.·4ew. La Boétie, sans doute, a réuni à dessein ces quatre monosyllabes : « tout en un coup », pour rendre la valeur et l’effet des mots grecs : i:iS·:’ êîv tm. (R. D.) P. 34, l. 2 : Ces belles paroles semblent un souvenir de Tyrtée, et en particulier de son premier chant : Tcûvciitevat yàp xakbv ëari npouâxotou ruecbvrct ‘· ôîv6p' Étyaûîzv, rrcpl. il rtcttpiôt ympvciptevov, x. ·:. Ã. _