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Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/444

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3, 58 Noras ‘ la scène étant changée pour lui, il transforme l‘image, mais l`hcllénisme contenu en ce vers avait un charme qui ne pouvait lui échapper: il l'a fait passer en latin : · , ‘ · ' Var, marxxgapul (}1eu!}:acr:': in audi:. Ronsard, aumème moment, ne faisait pas si bien dans ses imitations. Si on lit,·dans sa fameuse Ode à L'Hospitat, la mise en œuvre des memes passages d'Hésiode, on les verra utilisés d‘une façon bien moins délicate. (R. D.) P. 215 : Ad·Belotium cùm donaret Carmina quinque pœtarum (V). —- Il _ a paru plusieurs recueils sous ce titre au XVI" siècle. Le plus célèbre, et celui que La Boétie avait sans doute donné à Belot, est le volume dont la i première édition parut à Venise, chez Valgrisius, en 1547, sous ce titre : Carmina quinque illustrium pœtarum (pet. in-8°). La seconde édition vit le jour deux ans après, à Florence (apud Laurentium Torrcntinum). Toutes deux sont maintenant fort rares, la première surtout. —- Les cinq poètes sont Bembo, André Navagero, Balthasar Castiglione, jean Cotta et Marc-Antoine Flaminio. · P. 2 IS : Ad Chassaneum cùm illi donaret Solinum manu scriptum (VI). — Pendant son séjour au Parlement de Bordeaux, La Boëtie cut deux . collègues du nom de La Chassaigne: le célèbre président Gcolïroy de La Chassaigne et son fils cadet, le conseiller joseph de La Chassaigne, dit le jeune, écuyer, seigneur de Pressac. C’est à celui-ci que La Boétie s`adresse. Quoique laïque, il avait obtenu un olîice de conseiller clerc, ` le 7 juillet 154;, et devint plus tard président. Homme _fort studieux et grand admirateur de l'antiquité, ainsi que le déclare Elie Vinet, il fut l`ami de Pierre de Brach ((.Èuv1·es poétiques, t. Il, p. 98) et le beau-père de Michel de Montaigne, qui épousa sa lille Françoise. joseph de La Chassaigne mourut le 28 juillet [572. P. 216, v. 4 : Rien n`indique dans cette pièce que ce manuscrit de Solin fut dela main même de La Boétie, comme l'a écrit M. Feugère. M. Dezei- meris a remarqué, avec raison, que ce devait être un manuscrit ancien, car_ les éditions de Solin abondaient déjà alors et un manuscrit récent n‘aurait eu aucune valeur (Remarques sur Plutarque, p. 104). Je rappellerai en outre qu’Élie Vinet avait donné, à Poitiers, en 1554, une nouvelle édition _ du Polyhistor de Solin, d'après un manuscrit appartenant au couvent des · Dominicains de Bordeaux et qui lui fournit aussi le texte d`Eutrope et de Florus. Voy. sur ce manuscrit l`introduction du volume suivant: C._/ulii S0liniP0lyhisto1·, ex antiquis Burdegalensium Domiuicanorum codicibus, ita restitutus, ut mmc primum natus et editus videri possit; index locupla- tissimus, in tres divisus, rerum, auctorum citatorum et novorum verborum indices, in quibus multa morzuit de ·ua1·ia scriptura, nonnulla etiam expli- cuit, dum exemplaria conjerret, Elias Vinetus Santonensis (Pictavis. Enguilberto Marnesio excudebatur, mense maio M. DLlll, ex Regis privi- legio in quinqucnnium. In-4° de 144 pp., plus 8 pp. liminaircs et 32 pp. d'index). P. 2 16: Ad Pomerium (Vll). — Sauvat de Pomiers, sieur du Breuil, en Médoc, conseiller lay au Parlement de Bordeaux depuis le 29 août 1519. lssu d‘une vieille famille de légistes bordelais, il fut lui·meme une des ` lumières de sa compagnie (Cf. De Lurbe, de lllustribus Aquitania: ·uiris,