Page:La Boétie - Œuvres complètes Bonnefon 1892.djvu/457

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NOTES 3 7 I P. 274, son. XI, v. 3 : je lairrai, je laisserai. Forme très fréquente dans Montaigne (Essais, l. I, ch. 2;; II, 12, 17; III, 4, g). P. 275, son. XII, v. 1 : Le « livre thuscan », dont il est ici question, est le _ livre du Courtisan de Balthazar de Castiglione, qui parut en 1528 (Il libro del Cortegiano del Conte Baldesar Castiglione. Venetia, nelle case d‘Alde romano. 1528, in·folio de 122 ff. non chiffrés). Cet ouvrage devint le bréviaire de l'homme de cour et les éditions italiennes en furent nombreuses. Jacques Colin d‘Auxerre le traduisit en français pour la première fois en 1 537 (Le courtisan nouvellement traduict de langue ytalique en françois parjacques Colin d’Auxerre. Paris, V. Sertenas, 1537, in-8°). Le succès de ce « libro d'or0 », comme l’appelaient les Italiens, fut aussi grand en France qu’au delà des monts, et les éditions françaises se trouvèrent aussi nombreuses que les éditions italiennes (Edouard Bourciez, les Mœurs polies et la littérature de cour sous Henri II, p. 275 et 279). Le livre de Castiglione fut la source d'une importante littérature de cour. je me b0r· nerai à rappeler ici que le Galateo de Giovanni della Casa, paru en italien en 1558, fut presque aussitot traduit pour la première fois en français par un compatriote de La Boétie, jean du Peyrat, de Sarlat (Le Galathée, ou la maniere et fasson comme le gentilhomme se doit gouverner en compagnie, traduit de l’italien en françois par jean du Peyrat. Paris, ]. Kerver, I562, pet. in¢8°). P. 275, son. XII, v. 4: Lisez: Cortisanie. P. 276, son. XIII: Le sonnet que nous reproduisons ci-dessous est le premier des six sonnets insérés par j.-A. de Baïf au second livre de ses Amours diuerses (f° 196, r°; Marty-Laveaux, t. I, P.4l2)· Il correspond au sonnet XIII publié par Montaigne. Si onques i’u de vous quelque faueur, F auje legere incon/tante rebelle, Reprochez la, reprochez : quelle e_/l-elle Sittûtt ouuerte OM COMMEVÉB 1’1:gM8’lM' Depuis le iour que vous donnay mon cœur, _ Qu’ay-ie pen fé qu’à vous eftre fîdelle, Loyal, con/tant? Vous, à m’e]tre cruelle, A me hayr, à me voir en longueur ? Dans peu de temps i’en verray la vengeance, Et par ma mort. O douce mort, auance : A mon regret i’ay la vie trop dure. Cruelle, a vous le camp demeurera} Mais vous fâcliant ma mort me vengera, Quand n’aurez plus qui vos jïertez endure.