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Brosse et bat tes habits, abonne-toi avec un décrotteur pour tes bottes et souliers, il t’en coûtera moins. C’est une dérision qu’un article de quarante-huit francs par an pour battre les habits et nettoyer les souliers. Qu’il n’en soit plus question.


À quoi le docile étudiant répond aussitôt :


Je renverrai la bonne à la fin du mois.


Quant à la pension de table, Champollion la prend d’abord chez M. et Mme Faujat, ménage nécessiteux. Plus tard, il mange à la gargotte, dans ces modestes conditions.


Il faut s’accommoder du dîner de quarante sous des Frères Provençaux, qui d’ailleurs est très bon. Je te passe dix sous pour le déjeuner : ce qui revient à cinquante sous par jour, ou soixante-quinze francs par mois.


L’étudiant établit ainsi son budget général :


Mes données à peu près ; d’abord quatre-vingt-treize francs pour ma chambre et ma nourriture ; neuf à dix francs de blanchissage ou autres menus détails, soit cent trois francs ; deux bains à trente-six sols, trois francs douze sols, soit cent quinze francs ; le reste, pour la chandelle, l’huile, les lettres, et pour faire le garçon économiquement ; à bien prendre, le tout ne passera guère cent trente francs ; le nec plus ultra sera cent quarante francs. Cependant, quand il y aura souliers,