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et devenu professeur d’arabe à l’École spéciale des langues orientales. Ce maître s’attacha beaucoup au jeune Champollion :


Il me dit toujours Ebni (mon fils).


Un peu plus tard, les heures de cours ayant changé, voici le nouvel arrangement :


Le lundi, à huit heures et quart, je pars pour le Collège de France, où j’arrive à neuf heures : tu sais qu’il y a beaucoup de chemin : c’est place Cambrai près le Panthéon. À neuf heures, je suis le cours de persan de M. de Sacy, jusqu’à dix. En sortant du cours de persan, comme celui d’hébreu, de syriaque et de chaldéen se fait à midi, je vais de suite chez M. Audran, qui m’a proposé de me garder chez lui les lundis, mercredis et vendredis, depuis dix heures jusqu’à midi. Il reste dans l’intérieur du Collège de France. Nous passons ces deux heures à causer langues orientales, à traduire de l’hébreu, du syriaque, du chaldéen ou de l’arabe. Nous consacrons toujours une demi-heure à travailler à sa Grammaire chaldéenne et syriaque. À midi, nous descendons et il fait son cours d’hébreu. Il m’appelle le patriarche de la classe, parce que je suis le plus fort. En sortant de ce cours, à une heure, je traverse tout Paris, et je vais à l’École spéciale suivre à deux heures le cours de M. Langlès, qui me donne des soins particuliers.

Le mardi je vais au cours de M. de Sacy à une heure à l’École spéciale.

Le mercredi je vais au Collège de France à neuf heures. À