Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 61 —
dix heures je monte chez M. Audran. À midi je vais à son cours. À une heure je vais à l’École spéciale pour (deux heures) le cours de M. Langlès ; et le soir, à cinq heures je suis celui de Dom Raphaël, qui nous fait traduire les fables de La Fontaine en arabe.

Le jeudi à une heure, le cours de M. de Sacy.

Le vendredi je vais comme le lundi au Collège de France, et chez M. Audran.

Le samedi, chez M. Langlès à deux heures.

Je voulais aussi suivre le cours de turc chez M. Jaubert qui est excellent ; mais comme cela me fatiguait trop de courir tant, j’ai remis cette fatigue à l’année prochaine.


Que de matières bouillonnent à la fois dans ce cerveau de 18 ans ! l’occupant, le consolant, remplissant son esprit, on pourrait même dire son cœur !


Fais-moi passer la grammaire chinoise ; cela me distraira un peu : j’en ai bien besoin…

Je sais ma grammaire persane sur le bout du doigt…

L’étude du zend et du pchéleri me procure d’heureux moments. J’ai la satisfaction de pouvoir lire des choses que personne ne connaît, pas même de nom. Et qui plus est je suis le seul qui comprenne quelque chose à cela, si ce n’est que mon docte maître M. de Sacy sait le lire et voilà tout…

Les Étrusques m’occupent en ce moment ; langue, médailles, pierres gravées, monuments, sarcophages, tout se grave dans ma tête ; et pourquoi ? parce que les Étrusques viennent de