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Il constate, il déclare qu’il a approfondi tous les essais tentés par d’autres chercheurs pour déchiffrer les hiéroglyphes ; mais que toutes ces tentatives ont été vaines.

Ainsi, un savant anglais, le docteur Young a cherché sans succès :


L’anglais ne se connaît pas plus en égyptien qu’en malais ou en mantchou dont il est professeur !…

Les déchiffreurs d’hiéroglyphes de Londres et de Paris ont-ils enfin reconnu l’absurdité de leurs prétentions ? Renoncent-ils à cette fameuse clé du docteur Young ? Je crains bien que les voyageurs en Égypte soient encore dans la dure nécessité de copier péniblement les hiéroglyphes au lieu de les traduire la clé à la main, ce qui eût été infiniment commode…

Les découvertes du docteur Young annoncées avec tant de faste ne sont qu’une ridicule forfanterie. La découverte si vantée de la prétendue clé me fait pitié. Je plains en conscience les malheureux voyageurs anglais en Égypte obligés de traduire les inscriptions de Thèbes, le passe-partout du docteur Young à la main !


Un savant suédois, Akerblad, a cru lui aussi saisir la clé mystérieuse : mais, écrit Champollion :


Il a avoué lui-même à l’abbé de Tersan de qui je le tiens que