te préférerait à celui qu’on lui destine… prends garde, au moins, prends garde…
Oh !… oui, oui, mon pere.
Tout est dit ; c’est-là le principal : allons, allons, mon garçon ; tout ira bien… je te l’ai dit tantôt ; tu l’auras, ma foi, tu l’auras…
Voyez dans quel danger vous me mettez en exposant votre état aussi publiquement ; vous faites appercevoir d’avantage la disproportion qui se trouve entre vos fortunes : cela vous amuse, vous semble jovial, plaisant, singulier ; mais le monde rit ; il a ses préjugés, le monde est cruel, il ne pardonne pas au ridicule. N’avez-vous pas vu jusqu’à ce Domestique lever les épaules en s’en allant… te l’ai bien apperçu, moi.
Après ; qu’y a-t-il donc de si étonnant ! un valet ricanne… qu’est-ce que cela fait ?… Songe donc que l’homme doré, qui en a trente à sa suite, n’en impose pas à ton pere. Qu’a-t-il de plus que moi, si ce n’est l’embarras de ne pouvoir s’en passer ?
Mais enfin, quel est votre projet, quand Monsieur Delomer sera venu ? Je ne vous reconnais plus ; que lui voulez-vous ?