Page:La Bruyère - Œuvres complètes, édition 1872, tome 1.djvu/445

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La subtile invention, de faire de magnifiques présents de noces qui ne coûtent rien, et qui doivent être rendus en espèce !


I8 (IV)


L’utile et la louable pratique, de perdre en frais de noces le tiers de la dot qu’une femme apporte ! de commencer par s’appauvrir de concert par l’amas et l’entassement de choses superflues, et de prendre déjà sur son fonds de quoi payer Gaultier, les meubles et la toilette !


I9 (IV)


Le bel et le judicieux usage que celui qui, préférant une sorte d’effronterie aux bienséances et à la pudeur, expose une femme d’une seule nuit sur un lit comme sur un théâtre, pour y faire pendant quelques jours un ridicule personnage, et la livre en cet état à la curiosité des gens de l’un et de l’autre sexe, qui, connus ou inconnus, accourent de toute une ville à ce spectacle pendant qu’il dure ! Que manque-t-il à une telle coutume, pour être entièrement bizarre et incompréhensible, que d’être lue dans quelque relation de la Mingrélie ?


20 (I)


Pénible coutume, asservissement incommode !