Page:La Corée Libre, numéro 4 et 5, août-septembre 1920.djvu/19

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Personne n’a l’intention, un seul instant, de vouloir le soustraire aux pénalités, s’il en mérite, mais tous sont unis pour réclamer un procès de bonne foi et sur le territoire où a pu être commis l’acte répréhensif allégué et en conformité avec la procédure reconnue.

(London Times, 17 août 1920.)

Tokio. — Le Foreign office fait savoir que Mr. George Shaw, le marchand britannique qui fut arrêté par les autorités japonaises en Corée le mois dernier, sera poursuivi sous le chef d’accusation de crime commis contre la sûreté intérieure de l’État.

L’affaire enregistrée au rôle du Procureur Public le 26 juillet doit passer prochainement aux Assises de la Cour Suprême, à Séoul. (Reuter).

(Daily Mail, Paris, 15 août 1920.)

II. — Les Japonais renforcent leurs troupes en Corée

Tokio, 4 août 1920 (Associated Presse). — Le Japon va augmenter s garnison en Corée de 4.800 hommes, par suite de la situation instable de ce moment.

« Ceci semble être un indice bien significatif, dit le New-York Times du 9 août 1920, sur les succès des pauvres modifications de la politique du Japon à l’égard de sa dépendance continentale qui furent effectuées l’année dernière à la suite du mouvement national Coréen et de sa répression. Le Japon a fait sans aucun doute quelques progrès, mais la situation est encore instable.

« Pendant ce temps, la presse officieuse de Séoul annonce que « le Japon n’a pas l’intention de changer sa politique de japonisation du peuple coréen et il croit que cette assimilation augmentera le bien-être des Coréens. »

« Cette dernière opinion peut être vraie, et il est certain que cette assimilation serait de l’intérêt du Japon. On ne peut critiquer le Gouvernement Japonais de la tenter ; mais un gouvernement sage ne persisterait pas dans une politique qui n’a été jusqu’à présent qu’un échec. Une assimilation de race aiderait certainement le Japon et pourrait également être utile aux Coréens, mais les Coréens n’en veulent pas.

« L’administration japonaise en Corée a été certainement meilleure que l’ancienne administration coréenne, quoique les Japonais, très probablement ont tiré plus de bénéfices de ces améliorations que les Coréens subjugués.

« Mais quels que soient les mérites de l’administration et de la politique japonaise d’assimilation, elles ne réussissent pas. Le Japon ne soumettra pas la Corée à l’influence d’une puissance hostile, et une Doctrine de Monroe Japonaise protégeant cette Nation serait entièrement justifiée. Mais ni en Corée, ni en Sibérie, ni en Chine, la politique Japonaise ne ressemble à la Doctrine de Monroe. Après seize années de domination japonaise en Corée, après les intentions de réformes accomplies l’an dernier, il est encore nécessaire de renforcer les garnisons en Corée. Pour tout homme d’État clairvoyant, ceci devrait suggérer un réel changement de politique, etc… ».

III. — L’attitude des Missionnaires étrangers en Corée

Tokio, 2 juillet 1920. — Le Docteur Senshi Egi, membre de la Chambre des Pairs, retour d’un voyage d’enquête sur la situation en Corée, vient de faire les déclarations suivantes au sujet des missionnaires étrangers :

« J’ai fait de mon mieux pour savoir la vérité sur les bruits qui ont circulé sur les incitations des étudiants coréens par leurs professeurs missionnaires contre les autorités japonaises, mais j’ai dû constater, à part quelques rares exceptions, que ces rumeurs étaient fausses. L’impression que j’en rapporte est que les Missionnaires travaillent honnêtement au développement du pays afin d’obtenir de bons résultats pour les Coréens. Quels qu’en soient leurs buts il n’y a pas de raison pour que les Japonais n’accueillent pas leurs efforts ».

(New-York Evening Post, 4 août 1920.)