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Europe sur de prétendus mouvements bolchevistes coréens (Le Temps, 22 août. — Le Journal des Débats, 22 août. — Le Radical de Marseille, 21 août. — Chicago-Tribune, 20 août, etc…). Puis successivement, il faisait savoir que la police japonaise avait découvert le complot, arrêté les auteurs, saisi des armes et des bombes (Le Temps, 28 août. — Chicago-Tribune, 27 août. — New-York Herald, 26 août, etc…).

D’après un télégramme, (Shangaï 25 août), circonstancié reçu par la Délégation coréenne et qui met les choses au point, le gouverneur général japonais sur l’ordre de Tokio, a dissout le comité coréen des fêtes pour la réception des parlementaires américains ; il a renforcé la police par un nombre considérable d’agents afin d’escorter les Américains sous prétexte de les protéger contre des attaques de la part des Coréens, mais en réalité pour les empêcher d’entrer en contact avec la population ; il a fait afficher sur les murs de la ville que toute manifestation quelconque pendant le séjour des Américains en Corée était interdite ainsi que tout rassemblement sur le passage des membres du Congrès (La Patrie, 27 août. — Chicago-Tribune, 28 août. — New-York Herald, 29 août).

Nos amis américains ont été prévenus à temps de la vérité, qu’ils connaissent du reste parfaitement.

Une fois de plus, le Japon, par son épaisse maladresse, obtient juste l’effet contraire de ce qu’il espérait, et les parlementaires américains de retour à Washington, ne feront guère de propagande en faveur du Japon.

Le surlendemain, un télégramme (retardé) de source officielle japonaise envoyé de Séoul (25 août) et transmis par Havas venait confirmer la note de la Délégation coréenne à Paris. (New-York Herald, 30 août. — Le Temps, 31 août. — La Libre Parole, 29-30 août) :

On mande de Séoul, de source japonaise, que les membres du Congrès américain qui font actuellement une tournée en Extrême-Orient ont accepté une invitation qui leur avait été faite par l’Association coréenne des jeunes gens catholiques. Un rassemblement s’étant formé devant l’immeuble où devait avoir lieu cette réunion, la police a décidé d’en changer le lieu. Les Coréens ayant refusé de se disperser et un des manifestants étant entré pour adresser un discours aux Coréens, la police a procédé à l’arrestation de plusieurs de ceux-ci et a fait sortir les congressistes ainsi que d’autres étrangers.

L’arrivée du Consul américain a mis fin à cet incident et les Coréens ont été remis en liberté.

(Le Temps, 31 août 1920.)

VI. — Les amis de la Corée

Aux États-Unis. — Les ligues américaines des Amis de la Corée augmentent de jour en jour, le nombre de leurs membres a dépassé 10.000 et leurs centres d’activité se multiplient sur tous les points à Washington, à New-York, à San-Francisco, à Philadelphie, à Chicago, à Boston, dans l’Ohio (Alliance. Columbus, Findlay, Fostoria, Lima, Tiffin), en Pensylvanie (Reading), dans le Michigan (Ann-Arbor), dans l’Orégon (Newberg), à Kansas City, etc…