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Page:La Croix de l’Aveyron, année 49, numéro 50, 11 décembre 1938.djvu/6

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La déclaration d’aujourd’hui a-t-il dit, écartera des préjugés historiques et marquera une détente des relations entre les deux pays.

M. von Ribbentrop a rappelé l’accueil chaleureux fait à M. Daladier et l’accueil si sympathique qu’il a reçu, lui-même, ce matin à Paris.

« La date d’aujourd’hui a conclu M. von Ribbentrop, ouvre une ère nouvelle dans les rapports des deux pays. »

Répondant à la déclaration de M. von Ribbentrop, M. Georges Bonnet a souligné que la déclaration commune d’aujourd’hui, en reconnaissant formellement les frontières franco-allemandes, met fin à un long débat historique et prépare la collaboration entre les deux pays.

Le ministre des Affaires Étrangères a fait allusion à la valeur des échanges intellectuels entre la France et l’Allemagne. Il a déclaré que les deux peuples avaient une estime réciproque, née de la grande guerre, et qu’ils voulaient travailler dans une atmosphère de compréhension et de paix.

La déclaration constitue une étape importante dans l’œuvre de coopération à laquelle la France voudrait voir participer tous les pays.

M. VON RIBBENTROP
A EU UN ENTRETIEN
AVEC L’AMBASSADEUR D’ITALIE
Paris, 6 décembre.

Venant du Quai d’Orsay et rentrant à son hôtel de la Place de la Concorde, M. von Ribbentrop a reçu presqu’aussitôt après M. de Guariglia, ambassadeur d’Italie à Paris.

Quarante-cinq minutes après, c’est-à-dire vers 19 h. 45, M. de Guariglia a quitté l’hôtel.

Interrogé par les journalistes présents sur le but de sa visite, il a répondu qu’elle était une visite de pure courtoisie et qu’elle n’avait pas été prévue.

COMMENT FUT CONÇUE
LA DÉCLARATION

L’idée de la déclaration prit naissance au cours du long entretien que M. François-Poncet eut, avant de quitter l’Allemagne vers le milieu du mois d’octobre avec le chancelier Hitler, à Berchtesgaden.