Page:La Croix du Maine - Du Verdier - Les Bibliothèques françoises, t. 1, 1772.djvu/11

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D’heureuses circonstances nous avoient fait recouvrer le Manuscrit de M. de la Monnoye ; l’occasion desirée depuis si long-temps nous paroissoit favorable ; mais pouvions-nous nous flatter d’être en état de la saisir ? Nous n’aurions pas persisté dans le dessein de nous charger d’un travail qui exige, avec des connoissances très-étendues, un goût sûr & une critique exacte & éclairée, si nous n’avions pas eu lieu de compter sur les secours de Messieurs de Foncemagne, de la Curne de Sainte-Palaye & de Bréquigny. Ces savans Académiciens dissipèrent en partie nos craintes, en nous offrant avec bonté de nous aider de leurs recherches & de leurs conseils. Ils nous permirent même de les nommer dans le Prospectus de cette nouvelle Édition, proposée par souscription. Leur honnêteté alla plus loin encore ; ils nous confièrent toutes les remarques que feu M. Falconet avoit faites sur différens sujets, afin d’y choisir tout ce qui pourroit convenir à notre Ouvrage, & de joindre ces remarques à celles de M. de la Monnoye.

Nous savions d’ailleurs que M. le Président de Bourbonne, petit-fils de l’illustre Président Bouhier, possédoit un Exemplaire de chacune de ces Bibliothèques, enrichies de notes marginales, de la main de ce savant Magistrat, l’admirateur & l’ami de M. de la Monnoye. Dès que M. le Président de Bourbonne fut instruit de notre dessein, il nous communiqua le plus obligeamment du monde ces deux Bibliothèques, & nous laissa la liberté d’en faire usage.