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teur. Le Poëme d’Ovide in Ibin, ou contre Ibis, non imprimé… Les Satires de Perse[1], traduites par ledit Foulon en vers François, imprimées l’an 1544 à Paris[2]. Il a pu composer de son invention, & traduire plusieurs autres choses, desquelles je n’ai pas connoissance. Il est inventeur[3] des Testons forgés au moulin, du tems du Roi Henri, IIe du nom, Roi de France ; sa devise est, moyen ou trop. Il mourut à Orléans, (non sans soupçon d’avoir été empoisonné pour la jalousie de ses belles inventions) l’an 1563, âgé de 50 ans, ou environ.

Le nom Holomètre, en Grec ὁλόμετρον en sous-entendant ὄργανον, est cornposé d’ὅλος tout, & de μέτρον mesure, parce que cet instrument sert à mesurer toutes choses. Nicolas Stoup, mort l’an 1621, Professeur en Médecine à Basle, y fit imprimer en 1577 in-8o. un Livre, où il enseigna les moyens de perfectionner l’Holomètre d’Abel Foulon, & d’en faciliter l’usage. (M. de la Monnoye).

Il devoit dire les dix Livres d’Architecture, puisque l’Ouvrage de Vitruve est divisé en dix Livres. Même erreur au mot Jean Martin, & dans le discours qu’à la fin de sa Bibliothèque il adresse au Vicomte de Paulmy. Il a dit plus correctement les dix Livres, aux mots Dominique Bertin & Jean Gardet. (idem).




V. la Bibl. Françoise de M. l’Abbé Goujet, Tome 6, pag. 137 & suiv.

ABELJOUAN, Poëte François, Orateur & Historien (1). Il a écrit le Voyage du Roi de France Charles IX, par les principales villes de son Royaume*, imprimé à Paris. Il florissoit l’an 1566 sous ledit Roi.

  1. Du Verdier, aux mots Aule Perse & Guillaume Durand, a parlé de cette traduction, sans marquer qu’elle fût d’Abel Foulon ; parce que celui-ci, au lieu de son nom, n’y avoit mis que sa devise, moyen ou trop, inconnue à du Verdier, mais non pas à la Croix du Maine, compatriote d’Abel Foulon. {idem).
  2. Il auroit pu ajouter chez Jacques Gazeau. La Caille, pag. 117 de son Histoire de l’Imprimerie, dit Jacques Gazeau ou Gazelle ; mais mal : ce Libraire n’a jamais eu nom que Gazeau (idem).
  3. Il étoit excellent ouvrier, employé à Orléans par les Calvinistes, pour y forger de la monnoie au coin du Roi : il avoit eu à Paris la Charge d’un Maître à monnoie. Voyez Hist. des Églises Réformées, Tome II, Livre 5, page 37. (M. Falconnet).