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Admixistrières. Beauraanoir, ch. 4, p. 31. Amenistreur. Gloss. sur les Coût, de Beauvoisis. A.MixisTREOR. S’ Bern. Serm. Fr. MSS. p. 65. Amixistues. Kroissart, Pocs. MS. p. 30, col. 2. A.MiNisTUEin. Ibid. p. ’.m, col. I. AMNiisïEii. Kabl. MS. du K. iv 7015, T. II, fol. 16V, R" col. 1. Admirablo, adj. Extraordinaire. En laliii «(/;«ira/’/7is; proprement, tiui cause de Tadmiration, delà surprise, de l’étonneuient. Voy. AimiiiATiF l’i-après.^ On a dit en parlant d’un ("léanl d’une taille extraordinaire, au-dessus de la nafu- i-elle. " 11 (uluihnimblc à nature pour son extrême " grandeur. >■ (D. Flores de Grèce, fol. 25, U".) Adniiratif , (nlj. Qui attire l’admiration. Qui mar(iue l’admiialion. Dans le pieiuier sens, a<li)iiralivc au (t’ininin signiliuit admirable. (Gloss. de Marot. — Voy. Ai»ii- R.iiLE ci-dessus.) Ce mot subsiste avec la seconde acception ; mais on ne diroit jilus : faire situes «H(//’rt///’s pour signi- fier exprimer, marquer par des signes le sentiment de l’admiration. (Voyez Histoire du Tliéalre français, T. II, p. 515.1 VAltlANTKS : Ar)MIB.TIl- Gloss. de Marot. A.MUIATIF. Ilist. du Th. fr. T. II, p. 515. Admiration, subsl. (cm. Surprise, élonne- ment, horreur. Cliose admirable. Exclamation. Admiralion subsiste étant [iris en bonne part, et comme un sentiment excité par quelque cliose de grand, de merveilleux , etc. On l’employoit aussi autrefois en mauvaise part, pour tout geiire desiir- prise et d’étonnement, même d’iiorreur : ■> Si luy « vint à grande iuhiiiration , et desplaisance. » (Froissart, Vol. 1, p. 3(51.) Le Duc de Bourgogne, après l’assassinat du Duc d’Orléans, « confessa, et " dit que par l’introduction de l’ennemy, si avoit " fait faire cest homicide par Hollet d’An’tonville, et « ses complices ; lesquels Seigneurs, oyans ceste « confession, eurent si grande admiralion , et tris- « tesse en cueur, ([u’à peine luy peurent-ils donner « response. » Monsir. Vol. 1, fol. ;!l. V°.) De là, on a employé le mot .idiniration pour la chose même (lui excite l’admiralion : Si est Rrant délectation, D’ouyr telle admirai ion. r.acc de la Bi-nc, des Ded. MS. fol. 101, R". Le peuple dit encore en quelques Provinces, c’est une admiration, pour c’est une chose admirable. Enliii ce mot paroit avoir été en usage pour le signe même de l’admiration, l’exclamation. ’Voy. Eust. des Gli. l’oi’s. ms. où l’on Irimve le mot .d- miracion, confondu ;illeriiativement avec le mot demande on question dans le litre de plusieurs qua- trains, après lesquels on en trouve avec le titre de Réponse. Le ol Aihniraeion paroit signifier dans ces endroits, exclamation. ^Voy. Eust. desCh. Poës. jiss. fol. -2Ti, col. ;i) ADMIRATION. Froissart. Vol. I, p. 361. Au.MiNisTn.vciox (lisez Admiracion). Triomph. des neuf Preux, p. ll’.t, col. 1. .D.MiR.cioN. Kust. des Ch. Pol-s. MSS. fol. 274, col. 3. Amui.c.ion. Fabl. .MS. du R. n» 7218, fol. 203, R" col. 2. Admission, suhst. fém. Du laliii Adinixsio. C-e mot (pii subsiste pour dési- gner laclioii par laiiuelie on est admis, a signilié pins parlicuiicrement le droit d’être admis à occu- per en iiualilê de l’roeureur. " Les Procureurs sont " tenus en toutes les causes... de tenir bonne et » |ierliuente noie de tous les deniers... à peine de " raiiicnde, el par-dessus cela, d’estre [irivez de « leur admission, pour tel temps que la loy trou- ■ vera il propos. » ;Nouv. Coût. gén. T. I, p. (577, cul. I. — Voy. -V.Missio.N ci-après.) Admittei’, verbe. Recevoir, admettre. Du latin Admittere. (Voy. Adicmis ci-dessus, sous la troisième acception.) « Poet le Seigniour aver ’< accion euverz le Soveraigne del meason que prist " el admit! ast son villen d’estre professe eu mesme >’ la meason sanz licence el la volunt(! le Seignior, ’< el recovera ses damagez ii la value de le villein. "

Tenur. de Litll. fol. ii, VM » Tout ceo que n’est

" pas encounter reason poit bien eslre admillé et " allow (1). " (Id. ibid. fol. 17, R°.) Admodei-, verbe. Façonner. Préparer, disposer. Modérer, modilier. Rorner, se borner. Adonner, s’adonner. .Jouer en mesure. Ce verbe, composé du substantif latin modus , mode, façon, moilération, modification, borne, etc. emprunte ses diverses acceptions des différentes signilications de ce même substantif. Le sens propre el générii|ue est façonner, donner la façon, en parlant d’un ouvrage; en termes d’A- griculture, façonner, donner un labour. . . . l’asne dist, qui pert le principal ICt rest le cuir, sa rente est mal foniléc. La beste muert, riens ne demeure au pal Dont la terre puist lors estre admodée. I.e labour fault, etc. Eust. desCh. Poës. .MSS. fol. 104, col. I. On (lisoil figurément, s’amoier avec le pronom I)ersonnel. pour se façonner, s’accoutumer. Xiilz aprentis ne s’i puet amnim; . c. l’oûs. Fr. MS. du Valic. n’ 1322, fol. 152, R- col. 1. En étendant l’acception d’Admoder, façonner, à celle (le préparer, disposer; on a dit an ligure s’amoder ou s’amoier pour se préparer, se dis- poser. Alors à jazers je m’amodc. Comme beau parlant, bien disant. Œuv. de Uoger de CoUepyc, p. 48. je me vueil amoier A rimer et à fabloïer. Fabl. .MS. du I. n- "SIS, fol. 277 R- col. I. Ce même verbe dans le sens de modérer, modifier, (1) alloué.