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Adpi’L'sont, arij. et ndv. Présent. A présent. Ce mot composé des prépositions .1 et .ff ci-des- sus, signifie au premier sens, présent, ([ui existe dans un lieu, présent à ce qui s’y passe. Li Roys le Viconte manda ; A présent tous, li demanda Tesmoingage de vérité. G. Macliaul, MS. fol. 230, n* col. 2. En employant l’adjectif présent comme substan- tif, nous disons, à présent, pour dans le temps pré- sent. C’est de la réunion de cette préposition à ou ad. que s’est formé l’adverbe Aclprcsent dans le même sens. « Tliresoiiers cl Receveurs qui sont « adpréwnl. » Ord. T. Il, p. G8.) VARI.iNTES : ABPRÉSENT. Ord. T. II, p. f». Aprésest. g. Machaul, MS. fol. 236, R» col. 2. Adquiescement, substantif masculin et fémi- nin. Acquiescement. Du verbe Adqiiescer ci-après. On sait ce que si- gnifie Adquiescement en fermes de .lurisprudence. On donnoit autrefois des Lctlres iVAiiuiescement. (Bourgoinc: de orig. voc. vulg. fol. tiG, IV’.) On a dit .lC7HÙ’"sfo//o« dans un sens plus géné- ral. « Les hérétiques ont fait une notable « acquiesçation aux esprits des simples Calholi- « ques. » (.Mém. de A’illeroy, T. lY, p. 143.) VARIANTES : ADQUIESCEME.XT. Laur. Gl.du Dr. fr. an mot .Adi/uiesce): Aquiescemext. Bourgoing de Orig. voc. viilg. fol. 26, R". Acquiesçation. Mém. de Villeroy, T. IV, p. 143. Adquiescer, verbe. Acquiescer. Du latin Adtjuiescere ou Acquiescere, proprement se reposer, au figuré céder, déférer. De U, on a dit : « Adquiescer h la sentence donlest appel.... quand « l’appellanl se tient à la scnlcnce contre lui don- « née, et qu’il l’approuve; ou que celui qui a été « condamné n’en apelle. •> (Laur. Gloss. du Dr. fr.) VARIANTES : ADQUIESCER. Laur. Gloss. du Dr. fr. ACQUIESCEU. Orthographe subsist. — Bourgoing de Orig. voc. -ulg. fol. 25, V». Ad quod jiistum. Expression de Droit, purement latine. On la trouve employée dans nos Coutumes. « Par le « stile, ledit possessoire en cas de saisine et de « nouvelleté, peut estre intenté judiciairement, la » partie adverse présente ou appcilée simplement « ad quod jusfum. « (Coul. de Montar-is au Coût. gén. T. I, p. 9-29.) Adrayar (s’), verbe S’acheminer. Voy. .Adresser ci-après, ^^’adrayar fornK; du substantif draie, grand chemin, signifii" en Languedocien : « s’accoutumer à faire ciiemin, » ; dans le sens propre; au figuçé : «se mettre en >• train à faire quelque ouvrage. » (Borel, Dict. — Voy. Uraie ci-après.) .Vdrès, suhst. masc. Dédommagement, répa- ralinn. Voie, moyen secret, lîeiiuète ou Minute. Le dédommagémont est de droit. De h’i, le mot Adras. le même qu’.VnnEssE ci-après, dmit. justice, pour dédommagement, réparation, dans ce pas- sage. « Relèvement présuppose asseurement, et « doit celui qui veut relever contre un autre « auquel riuM-itage a été asseuré, payer les arré- « rages et la peine du défaut de paycmcut appelle « (l’Iras. •’ (Coût, de Metz au noùv. Coût. gén. T. 11, p. 400, col. 4 et 2.) On a dit ligurément au second sens: « pour ce « que les choses de par-dei:?i sont sy diverses et « estranges... et... que par vos lettres m’avés « ordonné vous en advertir souvent, depuis n’a- « guères vous en ay adverty plusieurs fois, mes- " mement de ce que sans sifres et aullre adrcs, « ay peu escripre. •■ (Lett. de Louis .lf, T. II, p. ’2'(’i. — Voy. .VniiEssE ci-après, em|iloyé dans la signification propre de voie, chemin.) On trouvera sous le même article l’expression faire adresse, s’adresser à quelqu’un pour lui de- mander une grâce, etc. Addrcs dans un sensnwius général, mais analogue, a pu signifier l’acte parti- culier que nous nommons r.equêle ; la Heiiuète adressée aux .luges pour nommer un Tuteur. « Pour les droits du serment des tuteurs pai’ticuliers « et de la garde, seront payez à l’Amman (1) ou à son « Lieutenant ipii recevront le serment, six sols ; et « à l’escrivaiii du Magistrat pareillement six sols; et « à l’escrivain des chefs tuteurs pour Vaddrcs et « acte ensemble, douze sols. » fCout. de llruxellcs, au nouv. Coul. gén. T. l, p. lt>(i-2, col. 2.) Peut-être aussi ce mot signifie-l-il minute. Nous disons encore dresser la minute d’un acte. ADRES. Lett. de Louis Xll. T. II, p. 2H. AnnnÈs. Nouv Coût. gen. T. I, p. 1262, col. 2. Aduas. Id. ibid. p. MK),’ col. 1 et 2. Adresse, subsl. fém. Droit, justice. Droit che- min. Court chemin. Voie, chemin. (îuide. Si l’origine do ce mot est la même que celle du verbe Auresser ci-après, le sens propre doit être le même que celui de droicture qu’on empioyoit autrefois pour signifier une chose droite, tir(’e en droite ligne; au figuré, droit, justice. Nous trouvons f/r/rcssc avec cette signification figurée. Le Hoi de Navarre, après s’être plaint aux Chevaliers françois avec lesquels il avoildiné, de l’injasticc du lloi de iM’auce {|ui l’avoit dépouillé de ses terres on Normandie, ajoute: " non pas. Seigneurs, ([ue ce " je vous ilie pour la cause de ce que vous m’en » faciez adrèce ne raison. Nenny ; car je say bien (1) Etymologie : de umt, fonction, et de «uoi», homme; c’est encore le titre de quelques chefs de cantons suisses; à Metz, l’aman était le notaire. Voyez Du Cange au mot Anwnnus.(fi. e.)