générale, lorsqu'il le définit, " passage, voïe planchée de proue à poupe dans un vaisseau de mer. " (Voy. aussi Dict. de Trévoux.)
VARIANTES :
ACCOURSIE. Monet et Oudin, Dict.
ACOURCIE. R. Belleau, Bergeries, T. I, p. 125.
Accousiner,
verbe. Appeler cousin.
Traiter de cousin, d'allié, comme en ce passage :
O tu cité très-noble et ancienne, Qui jadis fut fondée de Remus ; Rems t'appella de son nom rancienne. Romme fonda ses frères Romulus : Le Sénat t'acousina.... Et ton confort requist et demanda.
Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 37, col. 4.
On dit encore Accousiner, en ce sens, dans la Picardie, l'Artois, etc.
VARIANTES :
ACCOUSINER. Nicot, Oudin, Monet, etc.
ACOUSINER. Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 37, col. 4.
Accoustumance,
subst. fém. Habitude, coutume.
On a dit : " l'accoutumance est une seconde nature. " (Essais de Montaigne, T. III, p. 45.)
C'est selon ce même sens que Bouteiller observe que l'aide payée par un Vassal à son Seigneur, lors du mariage de son fils aîné, devient un droit, parce " qu'il est accoustumé ainsi à faire ; et accoustumance est desheritance selon aucuns. " (Som. Rur. p. 500. - Voy. ci-après COUSTUME et ses dérivés.)
VARIANTES :
ACCOUSTUMANCE. Bouteill. Som. Rur. p. 500.
ACCOUTUMANCE. Essais de Montaigne, T. III, p. 54.
ACOUSTUMANCE. Chron. S. Den. T. I, fol. 118, V°.
ACOUSTUMANCHE. Anc. Poës. fr. MS. du Vat. n° 1490.
ACOUSTUME. Modus et Racio, fol. 49, V°.
Accoustuméement,
adverbe. Habituellement, de coutume.
(Voy. COUSTUMÉMENT ci-après.)
Tousjours Acoustuméement, Aloit la querre ses herbées.
Cleomades, MS. de Caignat, fol. 31, R° col. 3.
VARIANTES :
ACCOUSTUMÉEMENT. Chron. S. Den. T. I, fol. 114, V°.
ACCOUTUMÉMENT. Gloss. sur les Cout. de Beauv.
ACOUSTUMÉEMENT. G. Guiart, MS. fol. 89, V°.
ACOUSTUMIEREMENT. Assis. de Jerusalem, p. 182.
Accoustumer,
verbe. Contracter une habitude. Fréquenter.
Le sens propre subsiste ; mais on ne diroit plus :
Ki d'enfance acoustume Sa mauvaise coustume Ne s'en puet repentir.
Prov. du Vilain, MS. de Caignat, fol. 276, col. 1.
De là ce verbe a signifié l'habitude de voir quelqu'un, le fréquenter. Brantôme, parlant de Catherine de Médicis, a dit : " J'ai veu Monsieur de Savoye qui avoit accoustumé l'Empereur, le Roy d'Espagne et veu tant de Grands, la craindre et la respecter plus que si c'estoit sa mere. " (Dames Illustres, p. 87.)
VARIANTES :
ACCOUSTUMER. Brantôme, Dames Illustres, p. 87.
ACOSTUMER. S. Bern. Serm. fr. MSS. p. 10.
ACOUSTUMER. Prov. du Vilain, MS. de Gaignat, fol. 276, V°. col. 1.
Accouver,
verbe. Couver. Couvrir. Embrasser, envelopper.
On a dit au premier sens, Accouver et Accouveter. (Cotgr. et Oudin, Dict.) " S'accouveter, composé d'a, préposition, et de couveter, fréquentatif de couver.... signifie proprement s'accroupir sur quelque chose. " (Nicot. Dict.) C'est aussi dans cette signification qu'Oudin explique s'accouver, rester fixe en même place, comme une poule qui couve ses oeufs. (Voy. COUVER ci-après.)
De là l'acception générale et figurée d'acouveter, pour couvrir. " Ledit aigle le accouvetoit tout de ses ailes, et le vouloit bequier ès yeulx. " (Hist. de B. Du Guesclin, par Ménard, pp. 396 et 397.)
De la cuve a le paille osté, Qui tout avoit acouveté.
Rom. de Rou, MS. p. 281.
Enfin, par une autre extension de ce dernier sens, on a dit Acouvoiter, pour embrasser, envelopper.
.... Deable qui acouvoite Le monde, et le tient en sa main, Auxi com l'oisel vient à main ; Par un pou de fausse apparence, Dont aux eus vient la decevance.
Geofr. de Paris, à la s. du Rom. de Fauvel, MS. du R. n° 6812, fol. 49, R° col. 2.
VARIANTES :
ACCOUVER. Oudin et Cotgr. Dict.
ACCOUVETER. Monet, Cotgr. Oudin, Nicot, Dict.
ACOVETER. Anseis, MS. fol. 60, V° col. 2.
(1) voile ou nappe pallium. — (2) yeux.