tenir près de lui : " Nous n'avons pas fait marché, en nous mariant, de nous tenir continuellement accouez l'un à l'autre. " (Essais de Montaigne, T. III, p. 345.)
VARIANTES :
ACCOUER. Fouilloux, Vénerie, p. 53, R°.
ACOUER. Chasse de Gast. Pheb. MS. p. 272.
Accouplable,
adj. Propre à l'accouplement.
Du mot ACOUPLE ci-après. (Voy. Cotgr. Dict.)
Accouragement,
subst. masc. Encouragement.
Ce qui encourage. (Oudin, Dict. - Voy. ci-après ENCOURAGEMENT.)
Accourager,
verbe. Encourager. Affectionner.
Le mot courage exprimoit autrefois non-seulement cette disposition de l'âme qui nous porte à entreprendre des choses hardies et difficiles ; mais encore les différentes affections du coeur. Il signifioit quelquefois le coeur même. De là les deux acceptions du verbe Accourager.
La première se trouve dans ces vers :
Poi fait qi dist alés seurement : Cil fait trop mieus qi sa paine despent Et losengier ; Tant q'il ait fait à amer loiaument Acoragier.
Anc. Poës. Fr. MS. du Vatic. n° 1490, fol. 180, R°.
(Voy. COURAGER ci-après.)
Pris au second sens, ce verbe étoit réciproque.
.... Sor tous li boins Rois de France Garandi la Contesse France. Consel ot qu'al Roi s'en iroit... Et li Rois, ki point ne targa. Vers sa nieçain s'acoraga.
Ph. Mousk. MS. p. 673-674.
(Voy. ENCOURAGIER ci-après.)
VARIANTES :
ACCOURAGER. Oudin et Cotgr. Dict.
ACORAGER. Phil. Mousk. MS. p. 674.
ACORAGIER. Anc. Poës. fr. MS. du Vat. n° 1490, fol. 180, R°.
ACOURAGIER. Al. Chart. dans le Curial, p. 394.
Accourber,
verbe. Courber, plier.
Du verbe COURBER. (Nicot, Oudin et Cotgr. Dict. - Voy. ACOURBI ci-après.)
Accourir,
verbe. Concourir, contribuer.
Nous ne citons point la signification propre de ce mot, qui subsiste sous la première orthographe. (Voy. COURIR et ENCOURIR ci-après.)
On a dit accourir au figuré, pour concourir, contribuer " Les héritiers qui gaigneroient les conquetz de l'enfant faiz par le pere, esquelx ledict enfant avoit sa part, se ilz sont tenus ez debtes dudict père, il faudroit que les conquetz et meubles y accourissent, tant comme ilz pourroient fournir, et par ainsy ne gaigneroit pas le pere les meubles franchement en ce cas, car se les conquests ne pouvoient fournir, les meubles y accourroient. " (La Thaumass. Cout. de Berri, p. 310.)
CONJUG.
Accourissent, imp. subj. Accourussent. (La Thaumass. Cout. de Berry, p. 310.)
Accoury, prétér. Accourut. (Machaut, MS, fol. 221, R° col. 2.)
Acqueur, impér. Accours. (Chasse et départie d'amour, p. 105, col. 2.)
Aqueure, ind. prés. Accourt. (Machaut, MS, fol. 191, V° col. 2.)
Aqueurent, ind. prés. Accourrent. (Rom. de la Rose, vers 14774.)
VARIANTES :
ACCOURIR. Orthogr. subsist.
ACCORRE. Fabl. MS. du R. n° 7615, T. I, fol. 7, V° col. 1.
ACQUEURRE. Gloss. du Rom. de la Rose.
ACQUOURIR. Poës. d'Al. Chart. p. 773.
AQUEURIR. Rom. de la Rose, vers 14774.
AQUOURIR. G. Guiart, MS. fol. 73, R°.
Accourrement,
subst. masc. L'action d'accourir. Concours.
Sur le premier sens, qui est le sens propre. (Voy. D. Carpent, ubi suprà.)
De là ce mot signifioit " concours, affluence de monde en quelque endroit. " (Cotgr. Dict. - Voy. ci-dessous ACCOURS et ACCOURSE.)
VARIANTES :
ACCOURREMENT. Cotgr. Dict.
ACOUREMENT. D. Carpent, suppl. Gloss. de Du Cange au mot Accurimentum.
Accours,
subst. masc. Concours. Terme de chasse.
Nicot définit ce mot au premier sens, subvention, affluence d'advenants. (Voy. ACCOUREMENT ci-dessus.)
En terme de chasse, Accours, le même que COURRE et COURS ci-après, désigne le lieu où l'on met les lévriers, pour prendre le loup ou autre bête ; le lieu d'où ils partent pour courre sus " Doivent estre regardez les accours et fuytes du boys où l'on vouldra chascier. " (Chasse de Gast. Phéb. MS. p. 311. - Voy. ACOURES ci-dessous.)
VARIANTES :
ACCOURS. Nicot et Cotgr. Dict.
ACOURS. Chasse de Gast. Phéb. MS. p. 311.
Accourse,
subst. fém. Affluence.
Concours et chûte d'eaux. C'est en ce sens qu'on lit : " Accourses des poutées et eauwes sauvaiges. " (Fragm. d'une Charte de 1555, citée par D. Carp. suppl. - Gloss. de Du C. au mot Putchus. - Voy. ACCOURREMENT ci-dessus.)
Accoursie,
subst. fém. Coursier.
En termes de marine, c'est l'espace de la proue à la poupe dans une galère, entre les bancs des forçats. (Voy. COURSIE.)
... sitost qu'il les veid, il range flanc à flanc Galères en bataille et Soldats ranc à ranc... Afin qu'il demeurast planté sur l'Acourcie.
R. Belleau, Berger, T. I, p. 124, V° et 125, R°.
Monet donne à ce mot une signification plus
