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AC — 58 — AC


VARIANTES :

ACENSER. Godefr. sur Ch. VIII, p. 683.

ACCENSER. Laur. Gloss. du Dr. fr.

ACCENSIR. Perard. H. de Bourg. p. 484. tit. de 1256.

ACENSIR. Anc. Poës. Fr. MS. du Vat. n° 1490, fol. 76, V° - Perard, H. de Bourg. p. 413, tit. de 1229.

ACENSIVER. Cotgr. Dict.

ADCENSER. La Thaumass. Cout. de Berry, p. 282.

ASSENSER. Bouteill. Som. Rur. p. 422.

Acenseur,

subst. masc. Censitaire, fermier.

Du mot ACENSE ci-dessus, pris dans le sens de ferme, censive. (Du Cange, Gloss. lat. au mot Accensatores. - Laur. Gloss. du Dr. fr. Nouv. Cout. gén. T. III, p. 1178. Ord. T. I, p. 477, etc. etc. - Voy. CENSEUR ci-après.)

VARIANTES :

ACENSEUR. Oudin, Dict.

ACCENSEUR. Laur. Gl. du Dr. fr.

ADCENSEUR. La Thaumass. Cout. de Berry, p. 689.

ASCENSEUR. Laur. Gloss. du Dr. fr.

ASSENSENCEUR. Cotgr. Dict.

ASSENSEUR. Gloss. de l'Hist. de Bretagne.

Acensie,

subst. fém. Droit de cens.

Espèce de redevance seigneuriale. " Les Acensiées, (infrà Acensies), des bestes, c'est assavoir de chascun cheval traiant ix den. etc. " (D. Carpentier ubi suprà. - Voy. CENSIE ci-après.)

VARIANTES :

ACENSIE. D. Carpentier, suppl. Gloss. Lat. de Du C. au mot Accensatio.

ACENSIÉE. Id. ibid.Acerbe,

abj. Aigre, revêche.

Du latin Acerbus. On a dit figurément, en parlant d'un perroquet :

Un aperceus atout son oeil acerbe.

Nuits de Strapar. p. 313.

Acerber,

verbe. Aigrir, irriter. Couper.

Au premier sens, ce mot vient du latin acerbare, aigrir. De là, s'acerber au figuré pour s'aigrir, s'irriter. " Il s'acerba grandement, et avecques paroles d'aigreur leur enjoignit, etc. " (Pasquier, Rech. p. 893).

On pourroit dire qu'Acerber au second sens, signifie proprement, ôter la partie rude, la partie âpre du bois, l'écorcer ; mais, il paroit plus simple et plus naturel de le faire dériver du latin sarpere, couper :

.... n'y est pourcel, Chievre, congnie, ne coustel, Qui en puist acerber les bois.

Eust. des Ch. Poës. MSS. fol. 112, col. 1.

Mal herbe croist tantost, ce dit l'en en proverbe, Et ce qu'icelle joinct, estainct qui ne l'acerbe.

J. de Meun, Cod. 1370.

(Voyez CERBER, sous l'article SARPER ci-après.)

Acéré,

partic. et adj. Qui est d'acier. Garni, armé d'acier. Endurci, robuste.

Ce mot, au premier sens, est le même qu'ACERIN ci-après. On disoit, aiguilles asserées. (Rab. nouv. prol. T. IV, p. 54. - Voy. aussi Cotgr. Dict.)

Il signifioit plus souvent garni, armé d'acier. (Bourg. orig, Voc. Vulg, p. 23, R.°) On trouve en ce sens, Guantelet asséré, dans Rab. T. IV, p. 55. Sollerets asserez. (ibid. p. 48.) Baston appelé Fauchet ou Voulge, Haycere. (Chart. de 1468, citée par D. Carpentier, ubi suprà.)

Par extension de cette acception propre, on a dit figurément aceré pour armé. " Fermes et acérés, contre l'effort des passions. " (Sag. de Charron, p. 231.)

Dans une autre signification figurée, peu éloignée de la précédente, on l'employoit pour endurci.

.... Cueur d'amie ou vray amant, Est acéré trop plus que dyamant, Contre l'infortune, etc.

J. Marot, p....

(Voy. ACERIN ci-après, sous la seconde acception.)

De là le mot acéré, pour robuste, endurci à la fatigue. " Socrates, par la sobriété, avoit une santé forte et acérée. " (Sag. de Charron, p. 611.)

VARIANTES :

ACÉRÉ. Orth. subsist.

ASSERÉ. Rab. T. II, p. 223.

HAYCERÉ. D. Carpent. suppl. Gloss. de Du C. au mot Acherure.

Acerer,

verbe. Garnir, armer d'acier.

Ce mot subsiste sous la première orthographe, que Nicot dit être une abréviation d'acierer, armer d'acier. (Voy. ce mot.)

C'est en ce sens qu'on lit : " Asseroient machicolis, c'est-à-dire, armoient de bon fer ou de fin acier, la pointe des herses qui étoient aux portes ou aux ouvertures des murailles de leur ville. " (Le Duchat, sur Rabelais, T. III, prol. p. 7, note 9.)

VARIANTES :

ACERER. Nicot, Diction.

ACIERER. Cotgr. Dict.

ASCERER. Geoffr. de Paris à la s. du Rom. de Fauvel, MS. du R. n°. 6812, fol. 54. R°. col. 1.

ASSERER. Le Duchat, sur Rabelais. T. III, prol. p. 7, Note 9.

Acerin,

adj. Qui est d'acier. Constant, immuable.

On disoit, dans le sens propre, Espées acérines. (Fauchet, Lang. et Poës. fr. p. 109. Branc acerin. Athis, MS. fol. 125. R°. col. 2. - Voy. ACÉRÉ ci-dessus.)

De là, pour constant, immuable ; acception figurée, empruntée de la solidité de l'acier.

Mais Dex parest si acharins, Si très-vrais et si enterins, Que caoir ne puet, ne glachier.

Mirac. B. N. V. MS. l. 2, cité par D. Carp. suppl. Gloss. Lat. au mot Acherure.

(Voy. ACÉRÉ ci-dessus, sous la troisième acception.)

(1) avec. — (2) étouffe. — (3) lame.