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Page:La Fare - Mémoires de Madame la Comtesse de la Bouquetière de Saint-Mars, 1884.djvu/77

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aussi bas prix ; mais ayant su que je ne pouvais plus rien attendre de mon malheureux neveu, j’ai accepté le mauvais marché, et me voilà comme vous avec un peu d’argent. Mais combien de temps cela durera-t-il ? » Elle avait encore trois ou quatre domestiques, et anciens ; elle ne pouvait se décider à s’en séparer. De plus elle avait vraiment besoin de leurs services ; elle était vieille. Elle est morte, il n’y a pas longtemps, elle devait être d’une extrême vieillesse.

J’avais depuis longtemps demandé à mon frère s’il n’y avait pas possibilité de faire entrer mes filles au couvent de la Visitation à Vienne. Je savais que la supérieure était française, avait été élevée à Saint-Cyr comme moi. Elle avait accueilli beaucoup de religieuses françaises de son ordre. Mon frère ne m’avait pas donné de grandes espérances de succès ; je n’y comptais même plus. Je reçus vers la fin de février l’avis qu’une place pour chacune de mes filles était accordée(11), et qu’on m’enverrait très incessamment des passeports pour elles, qu’il fallait m’adresser à Mme la baronne de Vrintz, directrice générale des postes et diligences, pour leur procurer des places pour se rendre à Ratisbonne chez Mme la comtesse de Boisgelin, qui voulait bien les recevoir chez elle, et qu’elles trouveraient