Page:La Fayette - La Princesse de Clèves - tome 1.djvu/103

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pouvoit-elle défendre d’en avoir ; mais cette pitié ne la conduiſoit pas à d’autres ſentimens : elle contoit à ſa Mere la peine que luy donnoit l’affection de ce Prince.

Madame de Chartres admiroit la ſincérité de ſa fille, & elle l’admiroit avec raiſon, car jamais perſonne n’en a eû une ſi grande & ſi naturelle : mais elle n’admiroit pas moins que ſon cœur ne fuſt point touché, & d’autant plus, qu’elle voyoit bien que le