Page:La Fayette - La Princesse de Clèves - tome 2.djvu/168

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fus preſte cent fois à éclater par mes reproches & par mes pleurs ; l’état où j’eſtois encore par ma ſanté me ſervit à vous déguiſer mon trouble & mon affliction. Je fus ſoutenue enſuite par le plaiſir de diſſimuler avec vous, comme vous diſſimuliez avec moy ; néanmoins, je me faiſais une ſi grande violence pour vous dire & pour vous écrire que je vous aimais, que vous vîtes plus toſt que je n’avais eu deſſein de vous laiſſer voir, que mes ſentiments étoient changez. Vous