Page:La Fayette - La Princesse de Clèves - tome 3.djvu/104

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s’imaginer que ce fût une vérité. Elle trouva qu’elle s’étoit oſté elle-meſme le cœur & l’eſtime de ſon mari, & qu’elle s’étoit creuſé un abîme dont elle ne ſortiroit jamais. Elle ſe demandoit pourquoy elle avoit foit une choſe ſi haſardeuſe, & elle trouvoit qu’elle s’y étoit engagée ſans en avoir preſque eu le deſſein. La ſingularité d’un pareil aveu, dont elle ne trouvoit point d’exemple, luy en faiſçait