Page:La Femme grenadier.djvu/115

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Je lisais la lettre de mon frère à toute minute : nos amis, qui avaient la complaisance de m’écouter, devaient la savoir par cœur. J’allai au lit de ma Célestine ; je la réveillai pour lui faire baiser la lettre de son petit papa : cette jolie enfant se prêtait à toutes mes folies.

Je demandai à M. Durand s’il était instruit de l’espèce de mystère qui enveloppait Célestine. Oui, mademoiselle, me répondit-il, c’est moi qui l’ai appris à monsieur votre frère. Si vous voulez me faire l’honneur de venir demain déjeûner à la ferme, je vous en ferai part. Je le lui promis, et nous rejoignîmes la compagnie à qui je relus, pour la vingtième fois, ma lettre.