Page:La Femme grenadier.djvu/120

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Je fis promettre à Dorothée de servir, après moi, de mère à Célestine, s’il m’arrivait quelques accidens imprévus. De retour chez moi, je fis part à madame Daingreville, et à nos amis, de la naissance de Célestine. Je formai mille projets sur son établissement ; j’allai la chercher dans son lit, et je lui renouvellai les promesses que j’avais faites à M. Durand, comme si elle eût compris ce que je lui disais ; cette pauvre enfant ne voyait que les caresses de sa petite maman, et me les rendait avec une gentillesse admirable. Si M. de Saint-Julien était ici, nous dit Lavalé, il concluerait que tous ces événemens sont une suite du conseil qu’il donna à Blançai, d’aller trouver son oncle : madame Daingreville trouvait qu’il avait raison. Nous discourûmes longuement sur l’enchaînement des événemens, et nous