Page:La Femme grenadier.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les registres sans consulter le maire, qui, heureusement, se trouvait absent pour quelques jours ; il nous inscrivit tous deux comme deux volontaires allant à la Vendée, sous le nom de Bontems ; il n’y avait aucun inconvénient à prendre ce nom à J… où nous ne l’avions jamais porté. La prudence de M. Durand lui fit prendre une précaution, qui ne nous fut pas inutile dans la suite.

Il fit un écrit dans lequel il déclarait notre intention d’aller rejoindre Saint-Julien à l’armée de la Vendée. Il y mettait nos véritables noms, et les raisons qui nous forçaient à les cacher. Un des notables qui avait une grande confiance en lui, qui ne savait point lire, mais qui signait, accola son nom à côté des nôtres.

Je suivis avec Dorothée la même