eusse touché ; j’étais épuisée, et mon imagination ardente, à force de travailler, avait usé les ressorts de ma pensée.
J’étais dans cet état de faiblesse, quand l’aide-de-camp reparut dans mon cachot ; il était accompagné d’un officier.
Grenadier, me dit-il, j’ai obtenu du général qu’on vous transférât dans une autre prison ; votre jeunesse et votre faible complexion ont plaidé en votre faveur : suivez-moi. J’entendais bien cette voix consolatrice, mais je ne pouvais faire aucun mouvement, mon épuisement était total. Il fut effrayé, appela le geolier, et me fit sortir du cachot. L’air pur, quelques gouttes spiritueuses qu’on me fit avaler, me rendirent un peu de forces. Je jetai un regard reconnaissant et curieux sur mon bienfaiteur, je ne le reconnus