Page:La Femme grenadier.djvu/217

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

point, mon inquiétude en augmenta. Je voyais bien que ses traits ne m’étaient pas tout-à-fait étrangers, mais jamais il n’avait été du nombre de mes amis ; et, conséquemment, ne pouvait savoir mon secret que par un hasard malheureux.

Je reprenais difficilement mes sens. L’aide-de-camp s’adressa à l’officier qui l’accompagnait, et le pria d’aller rendre compte au général que le jeune grenadier était dans un état qui demandait de prompts secours ; dites-lui, camarade, que je le prie de permettre qu’il soit conduit à l’hôpital ; l’humanité doit marcher à côté de la justice.

L’officier nous quitta pour remplir sa commission. L’aide-de-camp, se voyant seul avec moi, me dit : Mademoiselle, j’ai vu avec plaisir que vous ne m’aviez pas reconnu ; la moindre expansion de votre part