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CHAPITRE XXI.


Au lever de l’aurore nous nous mîmes en route : mon cœur palpitait de joie en pensant que j’allais revoir mon frère ; mais je vous peindrais difficilement le bonheur et la satisfaction que j’éprouvai quand nous traversâmes le hameau où j’avais arrêté mon père. Les habitans vinrent au-devant de nous avec l’expression du plaisir : un d’eux demanda des nouvelles du petit grenadier. Durand me prit par la main, et me présenta à ces bonnes gens, qui firent éclater une joie indicible ; je passais successivement dans les bras des uns des autres, ils me dirent qu’ils suivaient exactement mes conseils, qu’ils étaient heureux, et n’oublieraient jamais