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Page:La Femme grenadier.djvu/50

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cher une voiture, et je me trouvai encore séparée de mon frère.

Nous quitâmes à l’instant madame Lavalé qui paraissait avoir envie de continuer sa conversation. Dorimond nous conduisit à notre appartement, et après nous être assuré que nous pouvions causer sans crainte, je lui témoignai toute ma reconnaissance de la conduite généreuse qu’il tenait avec nous, mais que je me croirais coupable si je consentais à rester plus long-tems chez lui ; que madame Lavalé ne pouvait plus avoir de confiance en nous, que nous serions extrêmement gênées avec elle ; qu’il me serait presqu’impossible de voir mon frère, le seul bonheur dont je pusse jouir dans la position où le sort m’avait réduite ; que pour parer à tous les inconvéniens, je croyais qu’il était prudent de nous