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sont le vol, le faux ou l’assassinat, la débauche et l’ivrognerie complètent la série ; descendants de hordes de bandits, ils n’ont rien oublié et n’ont rien appris.

Plaçons ici, un deuxième exemple à l’appui de nos dires.

Nous avions comme camarade de régiment un brillant officier indigène, brillant physiquement, au fond hâbleur et vantard, singeant les officiers français et n’aboutissant qu’à une grossière parodie ; affublé des costumes les plus fantaisistes, les plus surchargés de broderies d’or et d’argent qu’il trainait le soir, avec sa croix dans les bouges les plus mal famés.

Nous l’avions perdu de vue pendant un certain temps, quand nous le retrouvâmes à Paris à l’Exposition de 1867, toujours brillant, toujours vêtu en marchand de pastilles du sérail : chéchia à gland d’or et de soie, bottes d’un rouge vif ; un de ces costumes qui font pousser des exclamations aux bons parisiens. A peine nous eut-il aperçu qu’il vint à nous, nous serra chaleureusement la main, et nous offrit une consommation au café de la Paix.

Nous lui demandâmes, après les salamaleks d’usage, ses impressions sur la grande ville, sur ses merveilles, ses monuments, ses musées, ses théâtres, etc., etc. Les réponses qu’il nous fit démontraient clairement qu’il n’avait rien vu, rien étudié, rien