De la Discorde n’ont que faire.
Pour la faire trouver aux lieux où le besoin
Demandoit qu’elle fût présente,
La Renommée avoit le soin
De l’avertir ; et l’autre diligente
Couroit viste aux debats, et prevenoit la paix,
Faisoit d’une étincelle un feu long à s’éteindre.
La Renommée enfin commença de se plaindre
Que l’on ne luy trouvoit jamais
De demeure fixe et certaine.
Bien souvent l’on perdoit à la chercher sa peine.
II faloit donc qu’elle eust un sejour affecté,
Un sejour d’où l’on pûst en toutes les familles
L’envoyer à jour arresté.
Comme il n’estoit alors aucun Convent[1] de Filles,
On y trouva difficulté.
L’auberge enfin de l’Hymenée
Luy fut pour maison assinée[2].
a perte d’un époux ne va point sans soûpirs ;
On fait beaucoup de bruit, et puis on se console.
Sur les aisles du temps la tristesse s’envole ;
Le temps rameine les plaisirs.
Entre la Veuve d’une année
Et la Veuve d’une journée
La difference est grande. On ne croiroit jamais