Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/136

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I2 PsicHq. quarid tu sauras cornroe uy,marcher dans lea airs, tu seras henreuse. Ces paroles ne dmentoient point l’ambiguit et l’obscurJt ordinaire des rponses que font les Dieux. Psich se tourmenta fort pour en tirer quelque sens, —et nen pfit venir bout.. Qu.e -h Ciei. dit-’elle, me prescriv ce qu’il voudra, ilfaut mour(r, ou.trouver I’^mour. Nous ne le s{ ; aurions trouver il’.faut donc mourir : allohs nous livrer nostre_ ennemie ; c’en eat le tooyen. M/ils I’Oracle ma assurge que je serois quelque iour heureuse : allons nous ietter aux pieds de Ven6s ; nous la servirons, nous endureronspatiemment ses outrages, cela l’mouvera t compassion ; elle nous pardonnera nou recvra pour sa 11 fera ma paix elle-mesm avec son ills.. ’ ’ ’ C’estoient I. les plus belles esperances du monde et blen enchalsnees comme /ous voyez : un moment de reflexion les dtruisoit toutes. Psich se confirma toutefois dans son dessein. Elle s’informa du plus prochain Temple d.e Cythee, resolu/, si la Desse n’y estoit presenie,’de s’embarquer et d’aller en Cypre. On luy d}t qu’t trois0u quatre iournes- de I il y en avoit u.n.fort’fameux it ’fort frequentS, portant pour inscription : .A ’la Dlesse’ des races ^ aremment Venus s’ laisoit et y tenoit souvent pp. Y P. . . —en personne son.tribunal, veu lea mracles qm-a’y fagoint et le rand concom : s de en ’ui y iccou/’oient ,,. g. g q. de-tous. les costez. II yen avmt roesroe qm se vantoient de I’y avoir veu/ phsieurs fois. ’,. Nosti’e Bergere se met en chemin, plus heureuse, ce hy sembloit, que derant l’Oracle ; c’ar’elle savoit du.moins’ce qu’11 av0it envie’ de faire,’ sortiroit d’irresolution et d’incertitud qui sont les’pites de tous ’les manx ; pourroit volr t’Amour n’y’ayant pas d’ap—’ pareric& que sa mere,vinst si souvent en un ’lien sans l’y amener. Suppos que la pauvre-pouse u’eust cette "satisfaction queen presence d’une Belle-inere qui la