LIVESECOND. miliere au ills de Venus fut aussitost reconnu tie hy. I1 courut au coin oh s’estoit refugie son 6p.ouse. Q. goy, c’est vous 1 dit-il,.quoy, ma. c. he.re.Pc.h. ; . c’est vous ! Aussi-tost il se letta aux petts ae la lielie. J’ay failly continua-t-il en les embrassant : mon cace est cause au’une personne.innocente, ou’une ersonne. qui estbit n6e’pour ne connoistre qhe Dialsirs, a soufert des peines aue les coupables ne ’souffret point : et ie n’ay pas )envers6 le Ciel et la Terre pour I’empescher ! ie n’ay l ? s’ramen le Chaos au monde ! ie ne me suis pas donne la mort, tout Dieu que ie suis ! Ah ! Psich, que vous oyez de sujets de me detester. I1 faut que le meure et que 1 en trouve. les moyens, quelqueimpossible que soit la chose. Psich6 chercha une fie ses mains pour I.a luy baiser. L’Amour s’en douta ; et se relevant : ’Ah. ! s’&ria-t-il, que vous’aioustez de douceur & vos antres charmes ! le sais’les sentimens que vous oyez eus ; toute la nature me les.a dils : il ne vous est pas- chap6 un seul mot de plainte contre ce Monstre q’ui estoit indigne de vostre amour. Et cornroe elle luy avoit trouv6 la main : Non, p.oursu.ivit-iI ne m’accordez point de telles faveurs : e n’en suis pas diane : ie. ne demande pour toute ’gr’ace que quelq’ ue pumV’tion’que vous m’imposiez vous-mesme. Ma. Psich, ma &ere Psichfi, dites-moy, & quoy me condamnez-vous ? Je vous condamne h es,. tre aym de vostre Psich &ernellement, dit nostre Heroine car, que vous 1 aymlez, elle aurolt tort e vous en prier : 11e n’est plus belle. Ces paroles furent prononc&s avec nn.ton de voix. si.touchant, que l’Amour ne pfit retenir ses lames. II noya de pleurs l’une des mains de Psich ; et, pres, : sant ce}te main entre les siennes, il se teut long-temps, et, par ce ’silence, il s’exprima mieux que s’il eust Darl : les torrens.de larmes firent ce que ceux de r’oles n’auroient’sceu faire. Psich, : charm& de cette loquence, y rpondit cornroe une p. ersonne qui sqaqoit tous- es’traits. Etc. onsiderez ie, vous prie, ce
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