Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/254

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250 Opuscu ’des Athenieng. II le dit’ lui-mme au passa6e d’une riviere : 0 Atheniens.t pourriezvous bien crolre combien de travaux /’endure pour estre’ 1oi de vous ?! t puis, que M. le Prince aille condamner Iamour des Ioft—anges ! le scay ce qu’il me dira : on ne les apr&e ’plus aussi bien qu’on faisoit alors. En et[et les batallies qu’il a gagnes et tons ses antres exploits nons ont foural une matiere assez amp e. L’avonsnons 1of6 comme les Atheniens auroient fait ? One Cesar auss n’ait est plus ambitieux en sa plus gran’cle ieunesse, on le pent iuger par ses premieres clemar:ches. Elles tendo-ient’to-utes" bro/i’iller l’État, se rendre Chef de patti, se faire des amis de toutes sortes de gens, lusqu’3.1es servir dans leurs passions

et dans Iurs d6bauches. Ieust mieux aim6 estre.le
premier dans un petit village que d’estre le second

Rome. Je ne dis cela qu’apr6s : lui, et ce fut sans exagerer et de I’abondance du cmur clu’il le dit. S’il cut .tort, ou s’il eut. raison, j’n fais luge M. le Prince. Pour proceder avec ordre dans mon Ourrage, je considereray premierement [’adolescence de ces Heros, puis.le temps de leurs expeditions niilitaires et earle{ les ernieres annies,d,e leur vie.

J’ay déja parlé de l’adolecence de Cesar et de celle d’Alexandre, et’i’a particulierement attribu b. ce dernier le surnaturel et le.divin, c’est dire le merveilleux. Mais comment appel.lera-t-on ce trait-cy, qui est de’ Cesar ? En sa plus grande jeunesse il fut pris par des Corsaires Tant qu’il demeura leur prisonnier d leur parla comme s’il eht.ltl leur maitre. II. les menaca de’ les faire pendre ; au moindre.bruit qu’ils.faisoient ; il lear envo ; oit dire qu’ils se teussent, et ne l’emp&chassent point de dormir.. Ils lui demanderent douze mille écus de rançon, il leur en donna trente mille, et estant sorti de leurs mains, il défit leur flotte et se saisit d’eux ; et les fit pendre en effet. Il y a plus de merveilleux en cela qu’en aucune chose qu’Alexandre ait faite jusqu’à l’âge.de vingt ans. Je ne