66 Pslc. tendist lots que nous vous a ? pellerions. Nous vous avons roesroe appellee moins haut que nous n’avions fait . la.precedente visite. Aux premiers accens de nostre vox, une douce ha ! eine est venu nous enlever sans,que le Zephire air paru. C estoit mensonge que tout cela ; cependant Psich y aiofita roy : les personnes qui sont en peine croyent volontiers ce qu’elles’ apprehendent. De ce moment-l& nostre Heroine cessa de ofiter sa beamude, et n e t en l’esvrit qu’un Dragon maginaire dont la penske ne la quit’ta pint. C’estoit, . son compte, ce dgne po.ux que les Dieux luy avoient donne, avec qui elle avot eu des conversations si touchantes, pass des heures si agreables got de si douxplaisirs. Elle ne trouvoit plus estrange qu’il apprehendast d’estre veu : c’estoit judicieusement fait g luy. I1 y avoit ? ourrant des momens oh nostre HeroYne doutoit. Les paroles de l’Oracle ne luy sembloient nullement convenir . la peinture de ce dragon. Mais voicy cornroe elle accordoit l’un et l’autre. Mon mary est un’Demon ou bien un Magicien qui se fait tantost Dragon, tantost loup, tantost empoisonneur et incendiaire ; mai tofiiours Monstre. I1 me fascine les yeux, et me fait accroire que je suis dans un Palais, servie par des Nymphes, environn& de magnificence, que j’entends des musiques, que ie voy des Comedies ; et tout cela, songe : il n’y arien de rel, sinon que je couche aux costez d’un Monstre ou de quelque Magicien ; l’un ne vaut pas mieux que l’autre. Le de’sespoir de Psich passa si avant, que ses steurs eurent tout sujet d’en estre contentes ; ce que ces miserables femmes se garderent bien de tmoiner. Au contraire, elles firent les affiiges : elles pnrent mesm’e fi tasche de consbier leur cadere, c’est fi dire de l’attrister encor davantage, et luy faire voit que, puisqu’elle avoit besoin qu’o-n la consolast, die estoit veritablement malheureuse. Nostre Hero’/ne, ingehieuse & se tourreenter, fit ce qu’elle pt pour les
