Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 3.djvu/82

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78 consens ; fates-moy seulement a grace de m’conter. Le plalsir dont nous devons faire le plus de cas est tofiiours celuy’qul convient le mieux ft nostre nature : car s’est s’unir soy-mesme que de le gouster. Or, a-t-il rien qui nous convienne mieux que le rire ? n’est ? as molns naturel ft l’homme que la raison ; il uy est roesroe particulier : vous ne trouverez aucun animal qui rie, et en renconti-erez quelques-uns qui pleurent. Je vous dkfie, tout sensible que vous estes, de etter des. la.rmes a.ussi.grosses que cdles d’un Cerf est aux apres, ou du cheval de ce pauvre Prince dont on void la pompe funebre dans I’onziesme de l’Eneide. Tombez d’accord de ces veritez ; ie vous Iaisseray aprks pleurer rant qu’il vous p ara : vous tiendrez compagnie au cheval du pauvre Pallas, et moyie riray avec tousles hommes. La conclusion de Gehste fit fire ses trois ams, Ariste comme les antres ; aprks quoy celu-cy dit : Je vous hie vos deux propositions, aussi bien [a seo, nd.e clue 1,a premiere. Qelque opinion qu’ait eu I ecom lusqu a present, je ne conviens pas avec elle que le.rire appartienne ft l’homme privativement au reste des animaux. I1 faudroit entendre [a langue de ,ces d. erniers pour connoistre qu’ils ne rient point Je les tie. ns sujets ft toutes nos passions : I n’v a,,our c.e pomt-13 : de difference entre nous et eu l’U[ du plus au tooins) et en la maniere de s’exprimer. Oant , v ? stre p.re. mlere proposition, rant s’en faut que nons aewons toa ours courlr aprks es phisirs qu n ms sont les plus natureIs, et que nous avons le plus . commandement, que ce n’est pas mesme un phisir de ossealer une chose trs-commune. Delft. vient que dans Platon l’Amour est ills de la Pauvretk b voulant dire 1 ({ ^ la naissance de Vnus, il se fit un souper off tous tes Dieux assistSrent, et en particulier Porus, ills flu Conseil, et Dieu de l’bondance. Le repas fini, la Pauvretg toit venue en chercher des debris et se tenok h la porte, d’ofi elle appert ; ut Porus endormi dans le jardin de Jupiter,