Il verra, s'il y vient, un plat de mon métier ;
Et je sors pour cela de chez le serrurier.
Ma foi, monsieur Timante, ou vous la garde bonne !
Oui, pour joindre en repos Hortense à ma personne,
J'ai besoin de sa mort. À tout examiner,
Le moyen le plus sûr est de l'assassiner.
J'ai donc fait pour cela, construire une machine ;
Je la ferai poser dans la chambre voisine.
Pressé par son amour, Timante s'y rendra ;
Mais au lieu d'y trouver Hortense, il s'y prendra.
Alors, tout à mon aise, ayant en main ma dague,
Je vous la plongerai dans son sein, zague, zague,
Et le tuerai, ma mère, avec plaisir, dieu sait !
Ensuite on le mettra dans une cave, hic jacet.
Quoi de tuer un homme auriez-vous conscience ?
Loin de votre dessein vous fasse aimer Hortense,
Ce coup augmentera sa haine, il est certain
Bon, bon ! Morte est la bête, et mort est le venin.
Depuis que dans ces lieux Hortense est enfermée,
Qu'à ne plus voir Timante elle est accoutumée,
Elle est déjà soumise à vouloir m'épouser.
Pour l'y fortifier, j'ai su la disposer