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ASTRÉE
Qui me ramène au jour ? Et d'où vient que je vois
L'ombre de Céladon se présenter à moi ?
Mes yeux me trompent-ils ? Son ombre ! C'est lui-même.
Quoi ! Je reverrais ce que j'aime !
Hélas ! Il est sans mouvement.
Vains et trompeurs démons, rendez-moi mon amant.
Il ouvre enfin les yeux ! Il reprend tous ses charmes !
L'ai-je ranimé par mes larmes ?
CÉLADON
Où suis-je ? Le soleil éclaire-t-il les morts ?
Quoi ! Je revois les mêmes bords
Où ma divinité m'interdit sa présence ?
C'est elle-même que je vois.
ASTRÉE
Ah ! Ne rappelez point une injuste défense
Mes pleurs ont lavé cette offense ;
Deviez-vous suivre cette loi ?
CÉLADON
Quoi ! Vous m'avez pleuré ! Ces larmes précieuses
Auraient arrosé mon tombeau !