Divinités, de mon sort envieuses,
Avez-vous un destin si beau ?
Les yeux de la divine Astrée
M'ont vengé de votre courroux ;
Vous ignorez les plaisirs les plus doux
Descendez en une contrée
Où de semblables yeux puissent pleurer pour vous.
N'irritez point les dieux, et craignez leur puissance
Vos transports les pourraient contre nous animer.
J'ai de vos feux assez de connaissance
Vous m'aimez trop...
Peut-on vous trop aimer ?
Que je vous ai causé d'alarmes !
Ai-je trop pu les payer par mes larmes ?
Ah ! Que nous bénirons nos fers,
Si l'Amour mesure ses charmes
Sur les tourments qu'on a soufferts.
Ô doux souvenir de nos peines !
Ô nœuds par qui l'Amour recommence à former
L'espoir le plus cher de nos chaînes,
Redoublez les plaisirs qui viennent nous charmer !
Ô doux souvenir de nos peines !
Scène V
{{PersonnageD| CÉLADON |c|,