Page:La Fontaine - Œuvres complètes - Tome 5.djvu/113

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PO .SIE S DIVERSES, II Parmi ces troupes fortunes, Les plaisirs de campagne et les plaisirs de Cour Trouvoient leur place tour4-tour. Cornroe eux, tantGt on nons voit sur I'herbette Marquer nos pas au son de la musette, Cueillir et pr&senter des fleurs, En y m61ant quelques doncents; TantGt aux bords de nos fontaines Nons chantohs de l'amour lds plaisirs et Ies peines; Et le divin Tircis ingle aussi quelquefois Son Thuorbe divin aux accens de nos voix. Paffois b. sa Bergere on donne sGrnade; Avec elle on fait mascarade, On danse mGme des ballets. On fait des vers galans, on en fait de follets, Nous [isons de Renaud [es douces aventures, Et les magiques impostures De la Belle qui l'enchanta; Tout ce que le Tasse chanta, Et mille-autres recits que la galanterie Semble avoir inventks pour notre Bergerie. Nous vous dirons auss clue nos brillants gufirets Et nos sombres forts Nous fournissent parlois de quoi faire grand'chere; Mais cela parottroit vulgaire, Et l'on diroit qu'en discours de Berger On ne parle jamais de boire et de manger. .Ainsi passe le temps, sans tracas sans cabale; Gens d'une humeur assez gal Voilh nos douces libert(s: Q'ont de mieux vos socigts? La Font. V. 8