Page:La Fontaine - Fables, Bernardin-Bechet, 1874.djvu/141

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La victoire balança :
Plus d’un guéret s’engraissa
Du sang de plus d’une bande.
Mais la perte la plus grande
Tomba presque en tous endroits
Sur le peuple souriquois.
Sa déroute fut entière,
Quoi que pût faire Artarpax,
Psicarpax, Méridarpax,
Qui, tout couverts de poussière,
Soutinrent assez longtemps
Les efforts des combattants.
Leur résistance fut vaine ;
Il fallut céder au sort :
Chacun s’enfuit au plus fort,
Tant soldat que capitaine.
Les princes périrent tous.