Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 3.djvu/184

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De gens qui ne dépenſent rien :
Je ne ſçais d’homme neceſſaire
Que celuy dont le luxe épand beaucoup de bien.
Nous en uſons, Dieu ſçait : notre plaiſir occupe
L’Artiſan, le vendeur, celuy qui fait la jupe,
Et celle qui la porte, & vous qui dédiez
À Meſſieurs les gens de Finance
De méchants livres bien payez.
Ces mots remplis d’impertinence
Eurent le ſort qu’ils méritoient.
L’homme lettré ſe teut, il avoit trop à dire.
La guerre le vengea, bien mieux qu’une ſatyre.
Mars détruiſit le lieu que nos gens habitoient.
L’un & l’autre quitta ſa Ville.
L’ignorant reſta ſans azile ;