Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 3.djvu/187

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Habitez par cette race
Qui m’importune & me laſſe.
Va-t’en, Mercure, aux Enfers :
Ameine-moi la furie
La plus cruelle des trois.
Race que j’ay trop cherie,
Tu periras cette fois.
Jupiter ne tarda guere
À moderer ſon tranſport.
Ô vous Rois qu’il voulut faire
Arbitres de noſtre ſort,
Laiſſez entre la colere
Et l’orage qui la ſuit
L’intervalle d’une nuit.
Le Dieu dont l’aiſle eſt legere,
Et la langue a des douceurs,
Alla voir les noires Sœurs.
À Tiſyphone & Mégere
Il préfera, ce dit-on,