Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/181

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Il n’avoit pû donner d’atteinte à la volaille.
D’une part l’appetit, de l’autre le danger,
N’eſtoient pas au compere un embarras leger.
Hé quoy, dit-il, cette canaille,
Se moque impunément de moy ?
Je vais, je viens, je me travaille,
J’imagine cent tours ; le ruſtre, en paix chez-ſoy,
Vous fait argent de tout, convertit en monnoye,
Ses chapons, ſa poulaille ; il en a meſme au croc :
Et moy maiſtre paſſé, quand j’attrape un vieux coq,
Je ſuis au comble de la joye !
Pourquoy ſire Jupin m’a-t’il donc appellé
Au métier de Renard ? Je jure les puiſſances