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OEUVRES

Si l’on croit cet Auteur, certain boüillonnement
Par le nitre cauſé fait ce débordement.
C’eſt ainſi que le ſang fermente dans nos veines,
Qu’il y bout, qu’il s’y meut, dilaté par le cœur.
Les eſprits alors en fureur
Tâchent par tous moyens d’ébranler la machine.
On friſſonne, on a chaud. J’ay déduit ces effets
Selon leur ordre & leur progrés.
Dés qu’un certain acide en nôtre corps domine,
Tout fermente, tout bout, les eſprits, les liqueurs ;
Et la fievre de là tire ſon oirigine
Sans autre vice des humeurs.