Page:La Fontaine - Poème du Quinquina et autres ouvrages en vers, 1682.djvu/39

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DIVERSES.

Que faiſoient nos ayeux pour rendre plus tranquille
Ce ſang ainſi boüillant ? ils ſaignoient, mais en vain ;
L’eau qui reſte en l’Æolipile
Ne ſe refroidit pas quand il devient moins plein.
L’airain ſouflant fait voir que la liqueur encloſe
Augmente de chaleur décheuë en quantité :
Le ſoufle alors redouble, & cet air irrité
Ne trouve du repos qu’en conſumant ſa cauſe.
Du ſentiment fievreux on trenche ainſi le cours,
Il ceſſe avec le ſang, le ſang avec nos jours.

Tout mal a ſon remede au ſein de nature.