Vers de l’exposition de Bajazet, dont le maréchal de Villars cita les derniers avec tant d’énergie, quand il alla commander les armées en Italie, à l’âge de quatre-vingts ans.
« Que faisaient cependant nos braves janissaires ?
Rendent-ils au sultan des hommages sincères ?
Dans le secret des cœurs, Osmin n’as-tu rien lu ?
Amurat jouit-il d’un pouvoir absolu ?
Amurat est content, si nous le voulons croire,
Il semblait se promettre une heureuse victoire ;
Mais en vain par ce calme il croit les éblouir ;
Il affecte un repos dont il ne peut jouir.
C’est en vain qu’en forçant ses soupçons ordinaires,
Il se rend accessible à tous les janissaires.
Ils regrettent le tems à leur grand cœur si doux,
Lorsqu’assurés de vaincre ils combattaient sous vous.
Quoi ! tu crois, cher Osmin, que ma gloire passée
Flatte encor leur valeur, et vit dans leur pensée !
Tu crois qu’ils me suivraient encore avec plaisir,
Et qu’ils reconnaîtraient la voix de leur visir, » etc.